Des marionnettes d’antan, ressuscitées, retouchées et placées dans leur décor d’origine, accueilleront, le 18 décembre, les invités du Centre national des arts de la marionnette (CNAM). En effet, l’ouverture de cet espace, en chantier depuis des mois, sera célébrée, par une exposition qui retracera son histoire depuis sa création, en 1993.
Des affiches de vieilles pièces couvriront les murs et l’on prévoit des projections de documentaires… Rappelons que la naissance du CNAM n’était possible que grâce aux efforts de la Troupe de Théâtre de la Marionnette de Tunis, fondée en 1976, qui a œuvré pour imposer l’art de la marionnette comme un outil culturel, éducationnel et de loisir.
Depuis, le centre essaye, tant bien que mal, de respecter cette vocation, en restant fidèle aux vieilles traditions. Il offre, à chacune des vacances scolaires, des pièces de théâtre nationales et internationales.
C’est ainsi qu’il accueillera, du 18 au 31 décembre, plus d’une dizaine de représentations, à raison d’une pièce par jour. Le coup d’envoi aura lieu avec le Laboratoire de l’acteur africain et asiatique de Tunis, qui présentera dhareb doufouf (le bruit des tambours) de Taher Aïssa Bel Arbi. Ce dernier cédera la place le lendemain, à trois autres pièces invitées du festival de Néapolis de Nabeul (qui se déroulera lors de la même période), à savoir : Extra large, de Belgique ; Trois sur une paille, de Suède et Cendrillon, une création venue d’Egypte.
La ville de Nabeul sera, bien entendu, présente le 22 décembre avec une pièce intitulée : Rehla ila madinat el ferdoues (un voyage aux pays des lilas). Al mared ouel madkhana de Sousse sera présentée le 28 de ce mois. Le CNAM participera avec Mara youem bâda youem (jour après jour) de Hassen Sallami et de Lassaâd Mehouachi, d’après un texte de Nabil Mihoub (24/12), El Rehla (l’excursion) de Imern Adhimi, Amira Trass, Mohamed Ali Ben Hamouda et Hamza Ben Oun (25/12) et El kessoua de Mohamed El Ouni, programmée pour la clôture.
Parallèlement au volet représentations, le centre rendra hommage, le dimanche 25 décembre, à 11h30 à l’ancien directeur du CNAM, Mohamed El Ouni, ainsi qu’à la société de production artistique Zed, pour les efforts qu’ils ont fournis pour maintenir l’espace et conserver l’art de la marionnette. L’après-midi de cette même journée sera réservé à une compétition de manipulation de marionnettes. Chaque candidat devrait faire une performance qui ne dépasserait pas une quinzaine de minutes.
Trois ateliers seront également mis en place et répartis comme suit : du 19 au 22 décembre, le public sera invité à créer des masques avec l’animateur Mouheddine Ben Abdallah ; du 23 au 26 décembre, Mohamed el Béchir Jalled dirigera des séances de manipulation d’ombre ; du 28 au 31 décembre, la place sera réservée à la marionnette géante avec Lassaâd Mehouachi. Les étudiants de l’Institut supérieur d’art dramatique seront appelés à participer à des stages dans plusieurs spécialités telles que les techniques de l’éclairage scénique, du son et de la scénographie.
Dans cette période de festivité, les créations du centre se déplaceront vers d’autres régions. Elles iront à Hammam-Sousse le 19 décembre, participeront au Festival du théâtre expérimental à Médenine le 18, au festival Néapolis de Nabeul le 21 et enfin au Festival du désert de Douz le 23.