3e session du Festival Esmaâni au palais El Abdellia
Faire entendre la musique aux sourds… faire chanter les poèmes aux muets… faire guérir les malades par la magie de l’art… Ce sont là quelques objectifs de ce festival Esmaâni (écoute-moi), organisé au profit des enfants sourds ou malentendants.
Cette manifestation, non lucrative, est l’initiative d’un groupe de citoyens bénévoles et de l’Association tunisienne d’aide aux sourds. Elle aura lieu du 4 au 13 novembre au palais El Abdellia à la Marsa, de 9h00 à minuit
Depuis sa création, il y a trois ans, le festival Esmaâni s’est fixé quatre axes d’activité. Il a, d’abord, instauré un marché aux livres. Les ouvrages sont collectés auprès de particuliers, ainsi que des écoles, des collèges, des lycées et des universités. Ils sont également recueillis auprès de quelques librairies, imprimeurs ou organismes de bienfaisance…
La collection est mise en vente tout au long de la manifestation. Un autre pilier du festival, l’exposition d’art. Elle sera consacrée, cette année, à la peinture, la photo, la mosaïque et à l’artisanat et elle verra la participation d’une cinquantaine d’artistes. Ces derniers seront invités aussi à animer des ateliers pour enfants, ce qui constitue le troisième axe de la manifestion.
Ces ateliers seront ouverts de 14h00 à 17h00, et ils engloberont également la musique, le chant, «le street art»…. Rappelons que l’année dernière, les enfants ont eu droit à des ateliers de peinture, de céramique, de sculpture, de dessin, de théâtre, de confection de marionnettes, sans oublier un atelier de langage des signes…
Comme de coutume, des concerts de musique seront la colonne vertébrale du festival. Les artistes défileront, tous les soirs, avec, au programme, des musiques du monde, allant du classique à l’électronique, des représentations de danse et des arts de la fête, ainsi que des projections cinématographiques.
L’ouverture, prévue pour le 5 novembre, sera réservée à un projet espagnol de théâtre contemporain gestuel et de manipulation de papier , intitulé Kraft (voir encadré).
Cette performance sera suivie par une chorégraphie-métamorphose, de Nejib Khalfallah. La soirée de dimanche sera partagée entre l’ «acousti» musique, le « flok » et le blues, avec en première partie, le groupe Kesang Marstrand et en seconde , la groupe Road 66.
Le lundi 7 novembre, Tarek Riabi pincera ces six cordes au plaisir de l’audience. Il cédera la place à 22h00, aux groupes de musique Reggae, 814 BC et King Abid. Le lendemain, la soirée s’ouvrira avec des projections de courts métrages et se terminera avec le «Reggae fusion», chanté par Bra Bra génération. Le mercredi 9 novembre, Yeser Jridi montera sur scène pour donner un spectacle de musique dite «alternative». La soirée du jeudi 10 novembre sera latino-américaine avec la chanteuse Mira.
Le vendredi 11, le public sera au rendez-vous, à 21h00, avec Dub mel Kabba, un groupe de musique électronique et , à 22h00, avec Mounir Troudi. Le samedi 12, le jeune ambitieux Fadhel Boubaker fera chanter son luth en compagnie de sa «Band». Il cédera ensuite, la place à Rebah qui fera vibrer la scène avec son «Hot accoustic Night».
Quant à la clôture, elle sera dédiée, d’abord, à tous les sourds-muets avec un concert baptisé «je suis sourd et tu l’entends», qui n’est autre qu’une performance rythmique interprétée par des percussionnistes sourds, sous la direction de Radhouan Ben Béchir (au gombri et à la guitare basse) et de Tarek Maâloul (à la batterie). Bendir man prendra la relève pour une demi-heure de chant.
Après, ce sera au tour de Street Art Danse de faire durer la fête.Enfin, un «méga délirante au Blanco», un spectacle original fera baigner cette cette troisième session du festival Esmaâni, dans la joie et l’allégresse.