Théâtre Dar Ben Abdallah
A partir du 1er octobre 2011, le Théâtre Dar Ben Abdallah ouvre sa saison culturelle. Le coup d’envoi sera donné par un cycle de représentations de la nouvelle production «Jaya Min Ghadi», mise en scène de Nourreddine Ouerghi. La pièce sera donc jouée tous les jeudis, vendredis et samedis. Et ce, pendant deux semaines.
Cette version féminine de l’ancienne pièce, présentée il y a plus de trois ans, se veut une nouvelle manière de raconter l’histoire, celle des racines et de la terre. La comédienne Gassala Nafti, parcourra le même chemin qu’avait pris, avant elle, Jamel El Madani, en quête de son identité, de sa mémoire et de son être. Elle se perdra, elle aussi, à travers un labyrinthe de mots, de sens et de rythmes, tissés de vers et de proses.
Nourreddine Ouerghi placera la jeune comédienne face à elle-même. Seule sur scène, elle confrontera son passé et son avenir. Elle devra chanter, à travers un écho de douleur, le refrain du bonheur.
Pourquoi a-t-on attribué ce rôle difficile à une jeune actrice, fraîchement diplômée ?
«Parce que c’est une bonne comédienne et une sérieuse étudiante qui travaille depuis des années sur l’approche artistique du Théâtre de la terre. Elle nous connaît très bien», nous explique Nourreddine Ouerghi. Sa compagne de toujours Najia Ouerghi ne montera pas cette fois sur les planches «Elle est en train de mettre en scène une nouvelle pièce en chantier», informe encore Ouerghi
Rappelons que le Théâtre de la Terre a, à son actif dix neuf pièces.La compagnie a été fondée en 1984. Il s’agit d’un théâtre qui s’interroge sur l’artiste, sur l’homme et ses racines. Un théâtre de la dialectique, local dans sa spécificité mais universel dans ses élans. Après plus de 22 ans de nomadisme, la troupe s’est installée, en 2006 , dans les anciennes écuries du Palais Dar Ben Abdallah. Elle les a aménagées, restaurées et équipées pour en faire un espace culturel polyvalent
Depuis cinq ans, l’espace milite pour sa survie. Il essaye de fidéliser un public, en respectant un même calendrier. Chaque vendredi après-midi est réservé à des rencontres littéraires. Cette année, la direction a opté pour la présentation de nouvelles publications, traitant de la révolution arabe. Tous les mercredis, les cinéphiles se retrouveront pour un écran consacré au cinéma classique. Dar Ben Abdallah est ouverte les dimanches matin pour un atelier de percussion et un autre atelier d’écriture théâtrale et de scénographie, animés par le directeur de l’espace, l’auteur et le metteur en scène Nourreddine Ouerghi.