Propos engagés

Dar Ben Abdallah, pièces en chantier

«Les gens n’oublient pas. Ils n’oublient pas la mort de leurs semblables. Ils n’oublient pas les tortures et les mutilations. Ils n’oublient pas l’injustice ni l’oppression. Ils n’oublient pas le terrorisme des grandes puissances.

Harold Pinter, un metteur en scène qui inspire toujours les créateurs

Non seulement ils n’oublient pas mais ripostent». Cette citation, prononcée par Harold Pinter, le metteur en scène anglais, lors de son discours à l’occasion de son obtention du prix Nobel de littérature en 2005, est restée gravée dans la mémoire de Nourreddine Ouerghi, directeur du Théâtre de la terre.

Depuis, ces phrases le hantent et l’obsèdent. Aujourd’hui, elles émergent de ses pensées sous forme de texte théâtral. Un texte totalement inspiré du discours de Pinter, publié aux éditions Gallimard, intitulé «Art, vérité et politique». L’auteur-metteur en scène, Nourreddine Ouerghi, n’a pas encore choisi un titre pour sa nouvelle pièce, encore en chantier.

«Je travaille sur un discours d’une grande valeur humaine et culturelle. Et à ce stade de la création, il m’est difficile de me décider sur un titre». Ce qu’on sait de cette pièce, c’est qu’elle sera traduite en trois langues: l’arabe, le français et l’anglais. Elle sera réalisée en collaboration avec les étudiants des instituts des langues vivantes. Selon l’artiste, la pièce sera prête pour le mois d’avril 2010.

Pourquoi Harold Pinter? Et pourquoi maintenant?

Nourreddine Ouerghi se taît un moment avant de répondre: «Je creuse depuis une trentaine d’années un même trou. Et c’est de cette manière que l’on peut aller loin dans nos pensées». Ouerghi parle d’une grande blessure que l’on peut panser et d’une douleur que l’on peut étouffer… Sa plume continue à pleurer l’Irak et la Palestine, à dénoncer les massacres et à mettre en scène une certaine errance…

Parallèlement à la pièce, inspirée de Pinter, l’auteur prépare une nouvelle création. Le titre est déjà fixé Mimosa ou terminus-1. Quant au sujet, il est toujours le même: Ouerghi recommence une nouvelle fois sa quête de repères et de valeurs à travers une histoire étrange où les personnages surprennent. Ouerghi ne nous en dit pas plus long, en attendant la première prévue à partir du mois de juin 2010.

Leave a Reply